
Je ne m'étais jamais imaginé même dans le pire des cauchemars mourir dans la fleur de l'âge. Moi, Layla Heartfilia, allait bientôt m'éteindre dans un vieil hôpital, "confortablement" enroulée dans les draps d'un lit miteux installé dans une chambre empestant la mort et les médicaments. Dieu que je détestais cet endroit sinistre. Malgré tout, je m'efforçais de garder le sourire, pour toi Jude, et surtout pour toi, Lucy.
Toutes mes pensées se dirigèrent vers ma petite fille, ma princesse, mon trésor, ma lumière comme j'aimais l'appeler. Lucy...tu portes tellement bien ton nom ! Une lumière, voilà ce que tu étais, un véritable rayon de soleil ambulant qui réchauffait le c½ur de n'importe quel passant d'un simple sourire étincelant. Tu es magnifique, et je m'en veux de voir à l'heure actuelle des larmes s'échapper de tes beaux yeux chocolats dont tu avais hérité de moi à l'instar de ma longue chevelure dorée.
Tu trouveras cela sûrement dérisoire mais te souviens-tu de nos soirées entre filles où l'on s'amusait en compagnie de Virgo et Aries ? Où l'on dévorait de délicieux dango devant un vieux film à l'eau de rose ? Probablement pas.
Gourmande comme tu étais, Lucy, tu ne voulais pas partager cette douce friandise. Pas avec nous en tout les cas. Je m'esclaffai ouvertement en repensant au vieux conseils que je t'eus donner ce jour là ;
Alors que je pensais que tu allais me rire en pleine figure , tu m'offris à la place un large sourire, capable de redonner espoir à n'importe qui, même à une personne noyée dans la détresse la plus profonde.
Continue de briller de milles feux, ne te laisse jamais abattre, aime et alors tu seras aimée en retour. Prend bien soin de ton père, je l'aime tellement. Certes, il n'est pas l'homme parfait , il possède également sa part de défauts comme tout individu existant, mais c'est nul doute l'homme qui m'a rendue la plus heureuse sur cette terre. C'est un homme bien Lucy, veille sur lui pendant mon absence.
J'appuyai ma main contre mon c½ur fortement, en espérant y atténuer la douleur sous ton regard apeuré. Tu étais dévastée. Qu'elle monstre étais-je pour laisser ma fille assister à mes derniers instants ? Néanmoins je ne pouvais me mentir, ta présence me rassurait terriblement...
« - Lucy... »
Tu écarquillas tes mirettes ravagées par les larmes, néanmoins tu t'approchas de moi avec un courage sans borne.
«- Un jour Lucy...- annonçai-je faiblement.
- Maman-
- N'oublie jamais Lucy... il y a toujours un dango à partager qui t'aidera à te sentir moins seule et donc à être plus heureuse. L'amour et l'amitié sont les plus beaux cadeaux que la vie puisse nous offrir, prend soin de toi et du monde qui t'entoure, de ces gens qui t'aiment.... »
Je te vis fondre en larmes en sautant dans mes bras malgré les maintes protestations des infirmiers et médecins qui s'affairaient à te sermonner , tu n'obéis nullement, m'étreignant de toutes tes maigres forces avant de déclarer solennellement ;
« - C'est promis maman. »
Micro-intensity, Posté le mercredi 21 octobre 2015 15:09
Personnellement j'ai l'impression d'être légèrement en retard par rapport aux autres qui ont écrit leurs commentaires en 2014. Légèrement bien sur....
Que dire, c'est magnifique, c'est beau, je n'avais jamais vu ça a vrai dire. Je n'avais jamais lue de texte, avec comme narrateur la mère de Lucy. Jamais. C'était...bizarre, comme ci une autre porte s'était ouverte a moi, me faisant découvrir de nouvelles choses. Ce n'est franchement pas désagréable je dois dire. C'est eblouissant, voilà le mot que je cherchais.